Interviews

ISAAC KARAMOKO

Par Rédaction 05 mai 2021

D’où t’es venue ta passion pour le football ?

J’ai commencé le football en club à Stains (93) à l’âge de 9 ans, en étant surclassé dès mes débuts. J’étais dans une démarche de football loisir. Auparavant, je jouais avec les jeunes de mon quartier, dont mon cousin. C’est lui qui m’a d’ailleurs poussé à le rejoindre au sein du club. L’année suivante, j’ai signé au Blanc-Mesnil (93) car le niveau y était supérieur. C’est réellement là-bas que tout a débuté pour moi. J’ai pu évoluer en Régional des U11 aux U13 et ainsi prendre conscience de mon potentiel. Je me suis très vite pris d’affection pour le poste d’attaquant. Mes bonnes performances lors de certains tournois ont très vite attiré l’œil de recruteurs de clubs professionnels, comme l’Inter Milan, le RC Lens, Le Havre AC et le PSG.

Comment as-tu réagi à toutes ces sollicitations ?

C’était tout nouveau pour moi ! Je ne réalisais pas forcément, je ne me suis donc jamais enflammé. Par contre ça m’a motivé plus que jamais, malgré mon jeune âge. Mes parents ont fait part de leur confiance envers mes éducateurs pour gérer l’approche de ces clubs. Mes deux grands frères ont ensuite pris le relais pour entrer en contact avec les recruteurs.

Quand le PSG s’est intéressé au Francilien que tu es, est-ce que les autres clubs existaient encore dans ton esprit ?

Le PSG, c’est le PSG. C’est le club de « ma ville », donc forcément j’avais très envie d’y jouer. J’ai surtout opté pour la proximité de mon domicile parental. Le club m’a également proposé un bon projet, établi sur six ans. Même s’il n’y avait aucune garantie d’y signer mon premier contrat professionnel, je savais que le PSG formait de bons footballeurs. Quoiqu’il arrive la formation dispensée était bonne à prendre. L’aspect financier n’est pas entré en ligne de compte lors de mon choix initial. Malheureusement, l’équipe première est composée de joueurs d’exception, il est très compliqué de s’y faire une place. Bien que beaucoup de jeunes possèdent un excellent niveau, cela ne suffit pas pour passer devant Mbappé ou Neymar.

Le « projet » est donc de se former du mieux possible pour partir au plus vite vers un autre club professionnel ?

Non, pas forcément le plus vite possible. Il faut se former sérieusement lors du cursus de préformation et de formation. Certains joueurs vont intégrer le groupe pro grâce à leurs performances, il leur faut continuer sur cette voie et se montrer patient. Partir du PSG n’assure pas d’avoir directement sa chance dans un autre club pro. Tout passe par le travail et la patience.

Comment as-tu vécu ta séparation avec tes proches, lors de ton intégration au sein du centre de préformation du PSG ?

J’ai intégré le centre de préformation avec un an d’avance, à l’âge de 12 ans avec la génération 2001. Les premières semaines n’étaient pas évidentes à vivre, car je n’avais pas l’habitude d’être loin de chez moi. Sans ne rien cacher, il m’est arrivé de lâcher quelques larmes. Mes échanges téléphoniques avec mes parents et surtout mes frères m’ont permis d’être rassuré au fil du temps. Chaque Week-end, j’avais la possibilité de les retrouver.

Quelle place occupait l’école dans ton projet de formation ?

Il est certain que je prenais plus de plaisir à me concentrer sur le football qu’à l’école. L’emploi du temps est très rythmé. C’est compliqué de faire face à l’intensité des entraînements, à la pression des matches et au travail scolaire. Ce n’est pas toujours évident d’adopter le bon comportement lorsqu’on a des journées très chargées si jeune.  Même si j’étais focalisé sur le sportif, j’ai tout mis en œuvre pour obtenir mon baccalauréat STMG pour rendre fiers mes parents et ma famille.

Quels sont tes meilleurs moments vécus au centre de préformation ?

C’est tout simplement le fait d’être ensemble, avec tous mes coéquipiers qui sont devenus de véritables amis. Je me souviens de toutes nos parties de ping-pong, mais aussi des moments de rigolades lors des entraînements. Comme j’ai passé beaucoup de temps avec eux, nous avons un vrai lien d’amitié. Ils sont comme des frères pour moi.

Le choc est-il violent lorsqu’on passe du Blanc-Mesnil au PSG ?

Non, pas forcément. A partir du moment où l’on intègre le PSG, c’est que l’on possède des qualités. Entre bons joueurs, la connexion se passe rapidement. Avant d’intégrer le PSG, j’ai souvent affronté mes futurs coéquipiers lorsque nous étions chacun dans nos clubs amateurs. Ça a facilité mon intégration lors de ma venue au club.

© Les Titis du PSG

Vient le passage au centre de Formation, avec son lot de stress ?

Ayant signé un contrat de six ans, je savais très bien que j’intègrerai le centre de formation. Donc pas de stress inutile. Mon année U14 s’était très bien passée, par contre en U15 j’ai eu des problèmes au genou (ndlr : maladie d’Osgood-Schlatter). Je suis donc arrivé en U16, en n’étant pas au top sur le plan physique. Il m’a manqué une saison pleine pour bien aborder ce passage. Cette blessure a d’ailleurs traîné en U16.

Au centre de formation, il faut être plus sérieux, plus mature dans sa tête, irréprochable dans l’attitude. Il faut directement se mettre au diapason, sinon on peut vite prendre du retard par rapport aux autres. Tout retard peut être préjudiciable pour la suite.

As-tu réussi à contenir tes émotions face à la concurrence ?

Avec ma génération, nous n’avons jamais eu de problèmes de comportement liés à la concurrence. Certains avaient de l’avance, mais malgré cela nous sommes tous restés soudés. On a toujours su entretenir des relations amicales. Forcément, à un moment donné c’est chacun pour « sa peau », mais c’est toujours resté dans le respect.

Où as-tu puisé ta détermination pour revenir après cette longue blessure ?

Je suis croyant. Je me disais que c’était les épreuves de la vie et qu’il fallait passer par là pour grandir. Grâce à toutes ces galères, ça m’a rendu plus prêt mentalement. Bien évidemment, tout mon travail quotidien a également facilité mon retour sur les terrains. L’un ne va pas sans l’autre.

Quels sont tes meilleurs souvenirs vécus au centre de formation ?

Malheureusement, je n’ai pas pu disputer la Al Kass International Cup à Doha avec mon équipe. Ca reste malgré tout un bon souvenir, car c’est comme ci que je faisais partie du groupe. Les voir remporter le trophée m’a rendu très heureux. Chaque match est un bon souvenir, car porter le maillot du PSG reste unique.

Etre dirigé par Thiago Motta, est-ce si impressionnant qu’on peut le penser ?

Le premier sentiment, c’est la joie d’être entraîné par un tel professionnel. Son excellente carrière force le respect au tout début, mais une fois sur le terrain on ne pense plus à tout ça. Lui ou un autre coach, on est là pour donner le meilleur de nous-même sur le terrain. L’admiration est présente les premiers jours, mais très vite on rentre dans une relation professionnelle. C’était un coach nerveux quand ça n’allait pas, car c’est un perfectionniste. Je l’ai côtoyé en début de saison, mais par la suite je suis revenu en U17 Nationaux. Je n’ai pas pu voir son évolution sur toute une saison.

L’UEFA Youth League est-elle réellement la petite sœur de la Ligue des Champions chez les pros ?

Oui, complètement. La réputation de cette compétition n’est désormais plus à faire. Le rythme des matches et la qualité de jeu sont relevés. On sent tout de suite que c’est un niveau au-dessus du championnat. L’atmosphère, les journalistes, les supporters, rendent ces matches particuliers.

Avec du recul, quelles sont les principales leçons apprises lors de ton passage au PSG ?

C’est un honneur pour moi d’avoir porté ce maillot. Plus on grandit, plus on apprécie la responsabilité que ça représente. On se doit de bien le représenter, car ce n’est pas donné à tous les jeunes de pouvoir y jouer.

© DR

Etais-tu une sorte d’idole au sein de ton quartier ?

Mes potes d’enfance me demandaient tous des maillots ! (rires) Mais ils ne pouvaient pas savoir que nous n’en avions pas aussi facilement. Il faut être là-haut pour en avoir… Je n’ai jamais ressenti la moindre jalousie, au contraire ils m’ont toujours encouragé pour me donner de la force. J’ai toujours été casanier, auprès des miens, car j’avais peu de temps pour profiter de ma famille.

Pour quelles raisons le PSG ne t’a pas conservé ?

Je n’ai pas eu de raisons concrètes. Suite à la suppression de l’équipe réserve, nous nous sommes retrouvés avec un groupe d’une trentaine de joueurs. Je montais des U17 vers les U19, tout en sachant qu’il y avait déjà des joueurs surclassés. Ceux qui s’entraînaient avec le groupe pro, n’ont finalement pas pu jouer en N2, et ont donc repris leur place en U19. Nous étions tous regroupés dans un seul et même groupe de travail. Malgré cela, j’ai joué quelques matches, avec plusieurs entrées en jeu. J’ai profité de l’absence des internationaux partis jouer le Mondial U17. Quand ils sont revenus, les places étaient chères. Tout le monde méritait de jouer, mais c’était compliqué. Sans l’absence de l’équipe réserve, j’aurais très certainement joué davantage en U19 Nationaux.

J’étais préparé à cette décision du club. Je n’ai pas eu de rendez-vous avec le club, à cause du confinement. Le staff a communiqué la nouvelle par téléphone à mes représentants. De toute façon, j’étais convaincu d’aller voir ailleurs pour favoriser ma progression. C’était la fin d’un cycle tout simplement.

Comment s’est déroulée ta recherche d’un club ?

Avec la crise sanitaire, ce fut très compliqué. Surtout que nous n’avions aucune projection concernant les dates de reprise des compétitions. En plus de cela, j’ai continué les cours à distance pour obtenir mon baccalauréat. J’ai entretenu ma forme avec un préparateur physique basé à Sarcelles (95). J’ai travaillé très dur pendant plus d’un mois sous sa coupe. Les essais dans les clubs ne sont pas venus si facilement que ça, à cause du Covid-19. Les clubs étaient très méfiants. J’ai tout de même pu réaliser une semaine d’essai avec les U23 de Stoke City, puis à Manchester United et enfin à Arsenal, via un agent anglais. Pour diverses raisons rocambolesques, je n’ai pas signé le moindre contrat avec un club anglais. Forcément, j’étais déçu de ne pas signer là-bas, mais je savais très bien ce que j’avais réalisé de bon aux entraînements. Quand on est un joueur issu du PSG, on nous pose toute sorte de questions. Ce club attise la curiosité mais aussi le respect. Tous les frais ont été pris en charge par les clubs.

Au final tu signes à Sassuolo en novembre 2020. Pourquoi si tard ?

Avant la fin de mon contrat avec le PSG, j’avais rompu avec mon conseiller. Je m’étais promis de signer avec celui qui me permettrait d’intégrer un club professionnel. Finalement avant la fin du mercato, un agent qui m’avait sollicité à plusieurs reprises a su que j’étais toujours sans club. Il m’a proposé le projet de Sassuolo (D1 Italienne). J’ai foncé ! Il n’y avait plus d’autres solutions. C’était la seule possibilité pour me relancer.

Qu’as-tu ressenti lors de la signature de ton premier contrat pro ?

J’étais sincèrement très heureux. Etre laissé libre par le PSG en pleine crise sanitaire, ce ne fut pas aisé pour rebondir. Peu de temps après avoir signé, j’ai vite compris que ce n’était qu’une étape. Mon objectif était clairement d’intégrer le groupe fanion pour les entraînements, puis d’être sur le banc et enfin avoir du temps de jeu.

ISAAC KARAMOKO BK

© DR

Ton adaptation s’est-elle passée pour le mieux ?

Quand je suis arrivé en Italie, j’étais tout seul. Je n’avais pas mes frères, mais j’étais davantage préparé mentalement car j’avais vécu un mois de tests en Angleterre. J’étais moins dans un esprit de découverte totale. Je suis logé dans un appartement du bâtiment de la Primavera (ndlr : U19 Nationaux). Quand on est un bon joueur, on a plus vite fait d’être apprécié. C’est la loi du terrain qui parle en quelque sorte. Mais très rapidement les jalousies sont apparues… A partir du moment où j’ai commencé à intégrer régulièrement le groupe pro, les locaux m’ont fait ressentir leur agacement. Les rapports ont un peu changé.

Le coach ne me connaissait pas forcément, mais il savait que je venais du PSG. J’ai mis un but du milieu de terrain lors d’une opposition ! Mes qualités de dribbleurs leur ont tout de suite plu. Plusieurs joueurs français et francophones (Maxime Lopez, Jérémie Boga, Grégoire Defrel, Hamed Traoré) m’ont bien intégré dans le groupe pro.

Cela fait six mois que je suis à Sassuolo. J’ai intégré le groupe pro en à peine quatre mois. Tout s’est enchaîné très vite. J’avais confiance en moi, j’étais persuadé que je pourrais faire de belles choses. Mais je ne savais pas que ça arriverait aussi rapidement. J’étais prêt mentalement.

Le niveau est plus rapide, plus agressif que chez les jeunes. C’est plus professionnel, ça parle beaucoup plus. Il ne faut surtout pas être endormi. Etant donné que je m’étais déjà entraîné avec Mbappé et Neymar, plus rien ne peut m’impressionner.

Où situes-tu le niveau des jeunes par rapport à ceux du PSG ?

Au niveau des jeunes, ce n’est pas du tout le même niveau qu’au PSG. C’est moins technique et moins rapide, mais ça charbonne plus. Le coach de la Primavera affectionne le jeu défensif. Il joue à cinq défenseurs. Ces cinq joueurs ne font que défendre. Le jeu à l’italienne n’est pas une légende ! Au PSG, nous aimions  faire circuler le ballon en ayant un maximum de possession. Là, malgré une bonne intégration lors des entraînements, ce fut plus compliqué en championnat. Je me retrouvé à avoir des longs ballons, ce qui ne correspondait pas à mon jeu. Mais je m’en sortais quand même.

Tu as pu jouer contre l’Inter Milan, mais aussi admirer Benevento, Parme, la Sampdoria et l’AS Roma du banc de touche. Le PSG est-il largement au-dessus ?

Le PSG est au-dessus, mais quand tu vois la composition d’équipe de l’Inter Milan et de l’AS Roma, ainsi que leur staff, tu sais que ça ne sera pas si facile de les battre. En Italie, la grande majorité joue en 3-5-2. Contre l’Inter Milan nous avions la possession du ballon, mais ils sont très forts pour le récupérer défensivement. Sur les côtés Young et Hakimi vont très vite, et avec ça se projette vite vers l’avant avec Lukaku et Martinez.

Qu’as-tu éprouvé en entrant en jeu contre l’Inter Milan ?

Sur le moment, j’étais comme dans un rêve, comme-ci l’instant présent n’était pas réel. Ce n’est que maintenant que je réalise ce que j’ai vécu. Quand le coache m’a demandé d’aller m’échauffer, j’y croyais à peine. Trente secondes après, il me fait entrer en jeu. Dans ma tête tout allait vite. Le coach savait qu’il s’agissait de mes débuts, il ne m’a pas mis de pression. Nous étions menés, le but était d’essayer d’égaliser. Je suis entré en soutien de l’attaquant. J’ai trop voulu profiter du moment. Je voulais courir et m’amuser. Quand le coup de sifflet a retenti j’étais un peu déçu, je ne voulais pas que ça s’arrête ! San Siro… Rien que de savoir que mon idole R9 (ndlr : Ronaldo le brésilien) y a joué de nombreuses années… Après le match, j’étais content mais j’étais déterminé pour être à fond dès la prochaine séance d’entraînement pour revivre ça.

Avant de rentrer, j’ai quand même pensé à tout ce que j’avais fait pour en arriver là. J’ai pensé à mes parents, à mes amis, le temps de quelques secondes. Mais dès que je suis entré en jeu, j’étais focus à 100% sur les consignes du coach. Au début, j’avais un peu les jambes qui tremblaient, c’est normal. Une fois sur le terrain, tu te dis qu’il s’agit d’humains et que seul le terrain qui parle.

ISAAC KARAMOKO BK

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Dans quels domaines as-tu réalisé le plus de progrès depuis ton départ du PSG ?

Dans l’attitude et dans le mental. Je suis plus professionnel dans l’approche de la compétition. J’ai pris grandement conscience de l’importance du repos et du sommeil. Certains le comprennent tardivement, mais j’ai vite saisi que cette façon d’être peut faire la différence sportivement. Au PSG, je ne le comprenais pas forcément. M’entraîner avec un groupe pro au quotidien m’a permis d’être plus sérieux, de comprendre qu’il n’y a pas de place pour la rigolade. Je suis là face à moi-même, je possède les clés de ma propre réussite. Si je veux aller où je souhaite aller, c’est à moi de me donner les moyens d’y parvenir.

Comment s’articule une de tes journées type ?

Avec la crise sanitaire, il n’y a pas entraînement le matin. Nous avons des séances d’une heure et demie l’après-midi. Ensuite on bosse en salle de musculation. De retour à mon logement, je retrouve les trois autres joueurs français qui évoluent avec la Primavera. C’est une vraie chance pour moi, car ça me permet de ne pas me sentir seul.

La ville de Sassuolo est très petite, quand on signe ici on ne peut penser qu’au football. Milan se trouve à une et demie, et Bologne à trente minutes. Nous avons très peu de temps pour nous y rendre entre les matchs. L’argument que je mettrais davantage en avant, c’est l’idée de jeu du coach Roberto De Zerbi. C’est un entraîneur perfectionniste, à l’image de Thiago Motta, avec cette fameuse mentalité italienne. Il crie beaucoup mais c’est pour notre bien. Les séances d’entraînement sont aussi rythmées qu’au PSG. Il y a beaucoup de jeu, mais également beaucoup de tactique notamment de la vidéo.

Quelles sont tes principales ambitions ?

Je me concentre déjà sur mon club, car je découvre le haut niveau. Si la sélection (ndlr : Isaac est franco-ivoirien) doit venir, ça viendra. Tout passe par le travail au quotidien.

As-tu gagné en aisance pour t’exprimer auprès des médias ?

J’ai déjà été sollicité, mais j’ai une personne qui s’occupe de mon image. Je suis très focus sur mon football. Au PSG, nous avons eu des formations de média training pour apprendre à nous exprimer face à la caméra. L’image que dégage un footballeur en dehors du terrain est aussi importante que celle dégagée sur le terrain. La bonne gestion des réseaux sociaux est importante, mais à titre personnel je ne cherche pas à tout prix me mettre en avant. J’aurais tout le temps de le faire quand ça marche très bien pour moi.

Pour clore notre entretien, que penses-tu de la saison que réalise le PSG ?

Depuis le début du projet Qatari, j’en ai vu des matchs qui m’ont fait pleurer ! Contre le Barça, contre Chelsea, j’ai eu beaucoup d’émotions. L’équipe est beaucoup plus mature que la saison précédente. Offensivement, tout le monde connaît sa force. La grande différence avec le passé, c’est qu’ils arrivent à souffrir ensemble dans les moments durs. Ils encaissent très peu de buts. Tout est structuré. On les sent soudés en dehors du terrain. J’ai eu l’occasion de participer à cinq ou six séances d’entraînement avec eux, je sais de quoi ils sont capables. C’est en jouant à leurs côtés qu’on prend conscience qu’il faut bosser deux fois plus pour s’installer au plus haut niveau. Je n’ai jamais ressenti de la honte en sortant des entraînements, mais ils m’ont montré que j’étais loin d’être arrivé. Je ne me suis jamais découragé pour autant, au contraire ça m’a motivé pour réussir. Voir tous ces grands joueurs à un tel niveau de compétitivité depuis de nombreuses années, c’est tout simplement respectable.