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Les clés de la réussite (extra sportif) : La gestion du patrimoine, un enjeu à ne pas négliger !

Le monde du football draine beaucoup d’argent. Et si la plupart des joueurs profitent de salaires confortables, la durée limitée de leur carrière ne leur assure pas forcément un avenir serein une fois les crampons remisés au placard. Pour s’éviter de grosses désillusions, la gestion du patrimoine est devenue un élément presque incontournable. La Team BK vous apporte des conseils pour vous aider à mieux épargner tout au long de votre carrière.

Par Rédaction 03 avril 2023

Lorsqu’on parle football, on évoque souvent les salaires XXL des acteurs du ballon rond. Mais si certains jouissent d’émoluments très confortables leur permettant d’assurer très rapidement leur avenir et celui des leurs, d’autres gagnent bien leur vie, mais ne sont pas assurés de s’y retrouver une fois leur carrière terminée. En moyenne, un joueur de football foule les pelouses entre dix et douze ans. Une donnée très importante, à prendre en compte lorsque l’heure de la retraite sportive aura sonné. Une statistique illustre d’ailleurs parfaitement ces propos : 60% des sportifs qui sont retraités n’ont pas anticipé leur avenir financier et professionnel. Pour s’y préparer au mieux, les moyens sont diverses. C’est là qu’intervient le fameux conseiller en gestion de patrimoine (CGP).

Gestion du patrimoine et joueurs professionnels : enjeux | Capfinances

 

➡️ Qu’est-ce qu’un conseiller en gestion de patrimoine ?

Le conseiller en gestion de patrimoine est, par définition, celui ou celle qui va accompagner le sportif pour l’aider à gérer au mieux son présent et son futur financier. Une personne dont la première mission est de dresser le profil de son client. Bien entendu, à l’heure où de nombreux joueurs mettent la gestion de leur carrière entre les mains de leurs proches, être conseiller en gestion de patrimoine ne s’improvise pas. Il faut une certaine expérience. On ne peut pas monter un cabinet de gestion en patrimoine du jour au lendemain. Le conseiller doit avoir plusieurs habilitations en fonction de ce qu’il fait, c’est une profession réglementée. Il doit être intermédiaire en assurance pour vendre tout ce qui est assurance vie, prévoyance. Il doit être CIF (conseiller en investissement financier) pour pouvoir faire des allocations d’actifs. S’il veut vendre de l’immobilier, il doit être détenteur de la carte T de formation immobilière. Il peut aussi être IOBSP (intermédiaire en opération de banque et services) pour faire du courtage en crédit ou pour vendre des solutions bancaires. Ce sont des habilitations qu’il faut avoir pour être CGP, conseiller en gestion de patrimoine. Assurez-vous que votre interlocuteur les possèdent toutes avant de vous engager avec lui !

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➡️ Quelles sont les missions du CGP ?

Plus les années ont passé, plus le métier de conseiller en gestion de patrimoine est devenu important. Il y a dix ans, il y en avait vraiment très peu. Les joueurs travaillaient avec leur famille ou alors ils passaient uniquement par la banque. C’était rare de faire appel au CGP. Face aux sommes de plus en plus importantes en jeu, la cote des CGP est donc montée auprès des joueurs. La raison ? Tout d’abord, parce que cette option offre un suivi personnalisé. Le CGP va devoir connaître la situation civile, sociale, fiscale du joueur. À partir de là, il lui demandera : quels sont ses projets, ses problématiques ? Quels sont les points sur lesquels il peut l’accompagner. Ça pourra être optimisation du patrimoine existant, créer du patrimoine pour un projet à l’horizon 5, 10, 15 ans, voire plus, diminuer la fiscalité, se créer un complément de revenu dès maintenant ou à partir d’un moment donné, préparer la transmission du patrimoine et préparer sa retraite.

Sans surprise, le volet le plus abordé par les joueurs est celui de la préparation à la retraite. Une préoccupation évidemment liée à “la durée de vie” limitée de leur carrière. Un suivi qui présente également l’avantage d’offrir de multiples solutions (pas uniquement celle de la banque). En clair, le CGP fait un bilan avec le joueur et en fonction de sa situation, de ses objectifs et de ses flux financiers, le but est d’aller chercher une meilleure solution sur le marché en réalisant des appels d’offres comme le fait par exemple l’UFF depuis sa création. L’idée est ainsi d’avoir plusieurs partenaires permettant ainsi d’intervenir sur l’épargne, les placements financiers, les investissements immobiliers et l’optimisation fiscale du joueur. Il est donc courant qu’une grande partie des CGP travaille avec des sociétés de gestion, des promoteurs, des assureurs et des banques privées.

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➡️ Quels sont les services proposés ?

Quand le terme gestion de patrimoine est évoqué, certains mots comme l’immobilier ou placements financiers viennent rapidement à l’esprit. Mais gérer le patrimoine d’un joueur, c’est avant tout assurer la base : prévoir les risques. Le CGP a besoin de sensibiliser les joueurs sur la prévoyance, bien avant de parler d’investissement. Pour les joueurs, quand ils signent leur contrat avec leur club, ils doivent souscrire un contrat de prévoyance qui va couvrir les risques. Quand Neymar s’est blessé (au métatarse), il n’a pas joué pendant trois mois. Le PSG ne l’a pas payé à 100% pendant ces trois mois, l’assurance a pris le relais, en plus de la sécurité sociale. C’est comme une assurance automobile. Ce sont des contrats spéciaux pour les joueurs. Les enjeux financiers sont plus importants que pour des personnes lambdas. La base, c’est un bon contrat de prévoyance et après on peut parler de placement.

Après avoir assuré ses arrières, le joueur peut alors réfléchir à quel(s) type(s) de placement(s) il souhaite se diriger, en fonction du budget dont il dispose. Il y a les revenus du joueur et des charges en face. Le CGP va travailler sur l’excédent budgétaire, c’est-à-dire la capacité d’épargne ou d’investissement. Une fois cette check-list effectuée, le CGP va alors proposer différentes solutions, dont le but principal est de mettre en place la constitution d’une épargne le plus tôt possible.

Cela peut être la mise en place d’une épargne mensuelle sur un contrat (assurance vie ou autres) pour avoir un pécule durant la carrière en cas de souci et surtout pour l’après-carrière. Ensuite, le choix peut être de diversifier les différents supports d’épargne et travailler après sur l’aspect immobilier pour profiter de l’effet de levier du crédit. L’immobilier est l’un des meilleurs moyens de se créer un patrimoine en partant de zéro. C’est un des seuls moyens de financer à crédit. Une fois le patrimoine diversifié, on reste sur des choses qu’on maîtrise et qui restent sécuritaires. Une carrière de joueur c’est 10-12 ans avec des revenus dignes de ce nom, même si tous ne sont pas logés à la même enseigne. L’idée c’est donc de sécuriser tout ça pour qu’ils puissent, une fois leur carrière terminée, avoir des capitaux disponibles pour pouvoir se retourner ou s’ils veulent monter un business, avoir des capitaux disponibles. Et aussi avoir des revenus complémentaires.

Il existe énormément de placements, mais le plus courant reste l’assurance vie. Elle permet de créer une charge fixe au joueur et de verser de l’argent tous les mois plutôt que de laisser leur argent sur des livrets pas très rémunérateurs en termes d’intérêts (type livret A). Elle a plusieurs avantages : bien plus rémunératrice (que les livrets d’épargne classiques), disponible en cas de besoin. On peut y verser l’argent que l’on souhaite (dans la limite des abattements légaux), de plus, elle permet de transmettre un capital à ses proches sans frais de succession (contrairement à l’épargne constituée sur les livrets et comptes courants). Au même titre que les particuliers, le temps sera l’ami du joueur, c’est pour ça qu’il faut investir le plus tôt possible. Des investissements immobiliers et la retraite sont les placements les plus rémunérateurs.

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➡️ Une gestion identique ou différente pour tous les joueurs ?

Quand un conseiller en gestion de patrimoine gère un portefeuille composé de plusieurs joueurs, sa manière de gérer varie-t-elle en fonction du salaire de chacun de ses clients ? Si les rapports avec ses clients ne changent pas, en revanche, la capacité financière de chacun aura des conséquences sur les options proposées. La manière de gérer est différente. Au niveau de la fiscalité (tranche d’imposition) c’est différent. Entre un joueur qui gagne 5000€ et un autre qui gagne 10 000€ par mois, ils ne sont pas sur la même fiscalité. C’est important pour le choix des investissements qui sont proposés. L’adage est toujours le même : ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier. Plus le joueur a de capacité d’investissement et de capitaux, plus il faut diversifier. L’approche est surtout sur la diversification. Il y a aussi des accès différents sur des solutions qui nécessitent un certain seuil d’investissement.

Enfin, quel pourcentage représente par mois ces investissements sur les finances d’un joueur ? Cela va dépendre de plusieurs facteurs. Tout d’abord, de sa situation familiale. Si c’est une personne qui vit seule ou une personne qui vit en couple avec une personne qui ne travaille pas. Les charges seront différentes. Une fois que le joueur a payé toutes ses charges fixes, il faut également prendre en compte son rythme de vie. Pour les joueurs au salaire modeste, 20% peuvent être consacrés à des investissements. Un pourcentage qui augmente forcément avec des revenus plus conséquents.

Comment un conseil en gestion de patrimoine est-il rémunéré ? | Le Revenu

➡️ Un travail de sensibilisation sur les joueurs

Enfin, l’autre grande mission du conseiller en patrimoine, c’est aussi informer. Car s’ils ont toute latitude pour gérer l’argent de leur client, leur objectif c’est aussi d’expliquer le choix d’un investissement. Le joueur doit rester sur ses gardes s’il entend : “c’est moi le professionnel, t’as tant à mettre sur la table, j’investis et ne t’inquiète pas.”  Au contraire, le CGP doit être le plus transparent possible, faire une éducation financière au joueur : comment gérer un budget, pourquoi on va investir dans telle solution (avantages et inconvénients, objectifs). On essaie de le sensibiliser pour qu’il soit actif de sa gestion.

Un accompagnement qui se fait aussi dès le début des carrières. L’idéal est de collaborer avec une agence qui travaille déjà avec des clubs. Un accord entre entités qui permet de sensibiliser les joueurs (et leur entourage) à ce sujet dès le plus jeune âge, mais pas seulement. Certains CGP interviennent auprès des académies de clubs pros. Ils apprennent aux jeunes qui ont des contrats aspirants ou pros et ils sensibilisent surtout leurs parents à la gestion du patrimoine. Ils sensibilises les joueurs pour qu’ils mettent de l’argent de côté pour leur retraite. Ils leur disent que leur carrière est courte, il faut donc essayer de les mettre face à leurs responsabilités.  Ils essayent de les projeter dans le futur. Pour cela ils les aident sur toute leur fiscalité, leur déclaration des impôts, l’optimisation fiscale, décrypter leurs fiches de paie.

Conseil en gestion de patrimoine - Paris 17 • EXPERTISE & CONSEIL

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